LE BURN OUT et le supplice de la goutte d’eau.

Article écrit par le Docteur Robert Larsonneur

Tout d’abord, je voudrais clairement différencier la dépression d’un burn-out. le burn-out semblant dans notre société beaucoup plus valorisant que la dépression… allez savoir pourquoi, on appelle qualifie souvent de Burn-out une dépression voire même un état dépressif.

Une dépression se caractérise par une baisse voire une absence de motivation, d’envie de gout à l’action… le à quoi bon.

Le burn-out est lui une explosion en plein vol… c’est comme ça que le mot Burn-out a été créé. Il s’agissait de l’explosion du moteur d’une fusée par surchauffe. Les personnes qui font des burn-out sont souvent des personnes hyper-motivées… probablement beaucoup trop. Il touche généralement les postes à responsabilité.

Savez-vous que chaque jour deux chefs d’entreprises se suicident. Non pas les chefs de grandes entreprises (CAC 40) car très bien entourés, mais les chefs de petites entreprises : commerçants, artisans, micro-entreprises, PME… beaucoup plus isolés et moins conseillés.

Le supplice de la goutte d’eau… une sombre métaphore.

Le supplicié était attaché la tête bloquée pour qu’il ne puisse pas bouger et on lui faisait tomber une goutte d’eau toujours au même endroit pendant des heures et des jours.

Dans un premier temps, le supplicié devenait fou mais ne mourrait pas de sa folie mais du fait que les gouttes d’eau finissaient par traverser la peau puis l’os et détruire son cerveau.

Le burn-out.

Cette métaphore me semble appropriée pour le burn-out car ça n’est pas nécessairement la force de la goutte d’eau qui pose problème mais bien la répétition…
Chaque goutte d’eau ne se sent pas individuellement responsable puisque c’est si peu de chose une goutte d’eau… Lorsqu’une personne est assaillie de tâches (Goutte d’eau) et ne parvient pas… à bouger pour se protéger, elle peut déclencher un burn-out.

Qui est à l’origine d’un burn-out chez une autre personne.

Il peut s’agir d’une unique personne qui attaque sans cesse une personne… on parle alors de harcèlement moral.

Il peut s’agir d’une multitude de personnes (les gouttes d’eau) qui envoie de petites attaques… pas si méchantes que cela… mais c’est le nombre qui agit.

Remarquez bien qu’il peut s’agir également des deux… un mixte en quelque sorte.

Un contexte défavorable.

Il faut très souvent un contexte favorable… La personne se trouve en difficulté au sein de son couple de sa famille ou de son entreprise (problème de personnel, faillite, difficulté de trésorerie malgré ses efforts… concurrence agressive ou pire déloyale).

Comment s’en sortir.

La relaxation et autres méthodes ne seront que très rarement efficaces. Dans le supplice de la goutte d’eau, il ne sert pas à grand chose au supplicié de se relaxer!!! Il faut donc agir sur la cause (pour une fois). Il faut s’éloigner des personnes toxiques ou bien fuir les gouttes d’eau (autrement que par le suicide qui semble être pour certaines personnes le seul échappatoire).

Encore faut-il pouvoir fuir les personnes toxiques ou éviter les gouttes d’eau.

L’amour des proches est toujours aidant mais malheureusement pas toujours suffisant… allez donc donner de l’amour au supplicié de la goutte d’eau…

La prise de conscience.

Pour s’en sortir il faut accepter que nul n’est à l’abri et que le vrai burn-out touche préférentiellement les personnes qui ont beaucoup de capacités et de puissance… puisqu’elles sont allées au bout… du rouleau. Le burn-out n’est donc pas un signe de faiblesse… mais plutôt de force. C’est ce caractère qui explique que les personnes en général préfèrent dire qu’elles ont fait un burn-out plutôt qu’une dépression.

Le développement personnel.

Le développement personnel est efficace sous réserve qu’il ait été entrepris depuis longtemps il n’est pas curatif. Par contre si ça n’a pas été fait, il faudra le mettre en place dès que la personne ira mieux.

La consultation.

La meilleure option dans l’urgence… pour se donner du temps et se réparer.

Le changement, le rêve.

Avoir des projets, pour remettre la machine à rêver en route car le rêve me semble être la meilleure antidote.

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